L’association Actions des chrétiens pour la promotion de la paix et du développement [1] (ACPD) nous a fait parvenir ses statistiques concernant la violence armée au Nord-Kivu en 2014 [2]. L’ACPD a notamment répertorié 1391 décès par arme à feu, 381 kidnappings et 133 viols dans la province. Le territoire le plus affecté est celui de Beni, où le groupe armé d’origine ougandaise Allied Democratic Forces a été tragiquement actif durant l’année écoulée.
Parmi les causes de ce haut degré de violence, l’ACPD a relevé : le chômage des jeunes, la corruption, la mauvaise gestion des armes à feu, la complicité de certains soldats et civils avec des groupes armés, la détention illégale d’armes à feu par des porteurs en tenue militaire ou de la police, et le fait que de nombreux soldats et policiers détiennent des armes en surnombre.
Photo : Une des premières et sans doute la plus illustre des victimes de la violence armée au Nord-Kivu en 2014 : le colonel Mamadou Ndala, assassiné le 2 janvier près de Beni.