Fin septembre, une violente bagarre a opposé des parachutistes belges et des militaires français dans un des bars les plus huppés de Libreville. Bilan : trois civils blessés et un établissement mis à sac, avec des dégâts se chiffrant en millions de francs CFA. Trois enquêtes ont été ouvertes à propos de l’incident, au Gabon, en France, et en Belgique.

Cependant, excédés par les frasques régulières des armées étrangères dans leur ville, les gérants des bars de Libreville n’ont pas l’intention d’attendre les résultats de ces enquêtes et songeraient à instaurer une « taxe de la paix » dont le principe serait le suivant : quand des militaires étrangers pénètrent dans un débit de boissons, ils devraient s'acquitter de ladite taxe (entre 10 000 et 40 000 francs CFA [de 15 à 60 euros], selon la taille du groupe) avant de consommer. La somme leur serait restituée à leur départ, à condition qu'ils n'aient commis aucune déprédation dans l'établissement.

À noter que seuls les militaires étrangers seraient soumis à cette « taxe de bonne conduite ». En effet, selon le patron d’un maquis de Libreville, il n’y aurait « jamais de soucis » avec les militaires gabonais, « mais quand ce sont les blancs, ils cherchent les femmes des autres, et la bagarre… et ça fait fuir les clients » 

Les militaires belges, qui ont depuis été rapatriés, se trouvaient au Gabon pour l’exercice « Tropical Storm 2017 », s’entraînaient aux opérations spéciales et aux tactiques spécifiques des para-commandos en milieu tropical, ainsi que pour former des parachutistes gabonais. Leurs collègues français, qui assuraient la logistique de l’exercice, font partie des « Eléments français au Gabon », présents dans le pays depuis qu’il est indépendant.

Sources :

• AfricTelegraph [1] (Libreville)
• RT en français [2] (Moscou)
• La Défense [3] (Bruxelles)
• Gaboneco.com [4] (Libreville)