Dans un communiqué [1], la Fondation Paix Sur Terre / RD Congo [2] se dit satisfaite de l’interpellation, le 20 juin à Londres, du général rwandais Emmanuel Karenzi Karake, inculpé en 2008 de génocide et crimes contre l'humanité par la justice espagnole. Basée à Kisangani, la Fondation rappelle que cet individu s’est notamment illustré dans cette ville en 2000 en étant directement impliqué dans des massacres de civils congolais par l’armée rwandaise dans le cadre de sa guerre avec l’Ouganda, à près de mille kilomètres des frontières de ces deux pays.
Mais, surtout, elle espère que cette interpellation marquera un premier pas décisif vers la fin de l’impunité des hauts gradés des armées de RDC, Ouganda et Rwanda, et recommande la « tolérance zéro » envers les criminels de guerre.
Enfin, elle lance un cri d’alarme face aux "sombres perspectives" sécuritaires qui se dessinent dans la région des Grands Lacs à cause de "l'entêtement de certains dirigeants à se maintenir au pouvoir en violation des constitutions et des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes".