Dans un communiqué de presse daté du 17 juillet 2014, Amnesty International (AI) exhorte le Conseil de sécurité des Nations unies à décréter un embargo total sur les armes en direction du Soudan du Sud. Selon les informations recueillies par AI en juin dernier, la Chine aurait livré 1 000 tonnes d’armes légères et de petit calibre (ALPC) au gouvernement sud-soudanais dans le cadre d’un contrat d’une valeur de 38 millions de dollars conclu en avril 2013. Toujours selon l'ONG, ce transfert d’armement traduirait un double jeu de la Chine. En effet, elle participe à l’opération humanitaire onusienne (MINUSS) via le déploiement de 850 casques bleus nationaux tout en fournissant des armes qui se retrouvent entre les mains des deux parties au conflit. Celui-ci frappe principalement les civils que la MINUSS est prioritairement censée protéger contre les violations flagrantes des droits de l’homme, du droit humanitaire et contre les crimes de guerre condamnés par le Conseil de Sécurité. Facilitant la violation du droit international tant par les forces gouvernementales que par les rebelles, les transferts d’armement en direction du Soudan du Sud avaient, précédemment, été suspendus par l’Union européenne et les Etats-Unis.
Source : South Sudan arms embargo crucial after massive Chinese weapons transfer [1]