Des responsables militaires rwandais ont armé et soutenu la mutinerie dans l’est de la République démocratique du Congo menée par le général Bosco Ntaganda, qui est recherché pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale, a déclaré Human Rights Watch (HRW) ce 4 juin.
Depuis la fin avril, à la suite de défections au sein des Forces armées de RDC (FARDC), un nouveau groupe armé, s’étant appelé M23, est actif dans le Kivu, en particulier dans des régions du territoire de Rutshuru proches de la frontière rwandaise. Selon HRW, des responsables militaires rwandais ont autorisé Bosco Ntaganda, un ancien commandant des FARDC et qui l'inspirateur du M23, à entrer au Rwanda et lui ont fourni de nouvelles recrues, des armes et des munitions. Parmi les centaines de personnes recrutées de force ou sous des prétextes « fallacieux » au Rwanda, se trouvent des enfants. L’armement livré par des hauts gradés rwandais comprendrait des fusils d’assaut Kalachnikov, des grenades, des mitrailleuses et de l’artillerie anti-aérienne. En outre, en avril et mai, le M23 a recruté de force au moins 149 garçons et jeunes hommes congolais du territoire de Masisi. Certains d’entre eux ont été exécutés sommairement pour avoir tenté de fuir.
Rappelons que Ntaganda est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI pour avoir recruté et utilisé des enfants soldats durant le conflit en Ituri en 2002-2003. L’actuel conflit dans le Kivu a provoqué l’exil de plus de 20.000 personnes vers l'Ouganda et le Rwanda et de plus de 100.000 à l’intérieur de la RDC.
Lire le communiqué de HRW sur http://www.hrw.org/fr/news/2012/06/03/rd-congo-le-rwanda-doit-cesser-d-aider-un-criminel-de-guerre-pr-sum-0 [1].