Plusieurs organisations de la société civile burundaise membres du RAFAL, dont la Colonie des Pionniers du développement [1](CPD) et le Mécanisme pour l’Initiative de la Recherche de la Paix et le Développement [2](MI-RPD), tentent d’alerter l’opinion internationale sur la gravité de la situation régnant au Burundi.
Rappelons que le président de la République, Pierre Nkurunziza a récemment été nommé par son parti candidat pour un 3ème mandat à la tête du pays, ce que semblent interdire à la fois la constitution burundaise et l’accord d’Arusha, à la base du processus de paix dans le pays. À la suite de cette décision, l’opposition politique et de nombreuses organisations de la société civile ont exprimé leur désaccord par des manifestations pacifiques, mais réprimées violemment par la police nationale. Pour faire taire les opposants, plusieurs radios ont été muselées et le trafic Internet est perturbé.
Alors que les manifestations semblent gagner les villes de province, la CPD, après avoir lancé un appel au désarmement des jeunes Imbonerakure [3], la milice du parti au pouvoir, expose la répression dont font l’objet l’opposition et la société civile et donne la parole à des habitants [4] de la capitale. De son côté, le MI-RPD se livre à une analyse de la situation sécuritaire actuelle et propose une série de recommandations [5] afin de limiter l’effusion de sang et sortir de la crise.
De son côté, la Ligue des Droits de la Personne dans la Région des Grands Lacs [6] (LDGL), basée à Kigali, a publié un communiqué de presse [7] par lequel elle exhorte le gouvernement burundais à rétablir la paix et à organiser des élections paisibles, transparentes et inclusives dans le respect des accords d’Arusha, de la Constitution et des droits de l’homme.