Sept des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont bloqué une demande de la Libye de déroger à l’embargo sur les armes pour lui permettre de mieux lutter contre les groupes djihadistes, ont indiqué le 9 mars des diplomates. Cette demande du gouvernement libyen d’exemption à l’embargo a été mise de côté en attendant le résultat des efforts de médiation de l’émissaire de l’ONU Bernardino Leon, qui tente de convaincre les factions libyennes de constituer un gouvernement d’union nationale.
Le gouvernement libyen souhaitait commander à l’Ukraine six hélicoptères d’attaque, 150 chars T-72 et une trentaine d’avions de combat Sukhoi et MIGs, et à la République tchèque et à la Serbie des milliers de fusils d’assaut et de mortiers.
Livrée aux milices, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l’un proche de Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli, et l’autre reconnu par la communauté internationale qui siège à Tobrouk (est).
Les demandes d’exemption doivent passer par un Comité des sanctions qui dépend du Conseil. L’équipe d’experts de l’ONU chargé de superviser l’embargo a notamment souligné que le matériel demandé « est destiné à équiper un grand nombre de soldats, alors que la composition des forces armées libyennes est peu claire ».
Source : Libération [1](Paris)