Selon des documents obtenus par l’International Consortium of Investigate Journalists (ICIJ) et le journal Le Monde, la HSBC Private Bank (filiale suisse du groupe britannique HSBC) a régulièrement joué le rôle d’intermédiaire financier pour des entrepreneurs et des criminels qui ont financé des guerres et des ventes d’armes en Afrique. Ces révélations font partie d'un vaste scandale de fraude fiscale, de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme mis en place par la banque suisse, présenté dans les médias comme le "Swiss-Leaks".
Parmi les clients de la HSBC Private Bank, figure la Katex Mines Guinée, accusée par les Nations-Unies d’avoir fait transiter des armes à destination des rebelles libériens en juillet 2003. On trouve également un homme d’affaires parisien qui a utilisé son compte pour transférer des pots-de-vin à des responsables de l’armée et de l’Etat angolais dans le but d’obtenir des contrats de vente de chars, de mines terrestres et de navires de guerre, ceci alors que le pays se trouvait en pleine guerre civile. Un conseiller politique sud-africain et un lobbyiste tanzanien ont également reçu 24 millions de dollars sur le compte de la banque suisse pour convaincre certains gouvernements de signer des contrats avec la société britannique BAE Systems concernant l’achat de systèmes de radars et des avions de chasse. Enfin, un ingénieur libyen, se servant des services financiers de HSBC, est accusé d’avoir entretenu des relations avec la mafia italienne dès 2006 afin d’importer 500.000 Kalachnikovs de fabrication chinoise en Libye.
Sources : Journal Le Monde [1] et 7 sur 7 [2] (citant l'agence Belga).