En présence du ministre de l'Intérieur, les autorités congolaises ont procédé, ce 11 mars, au lancement officiel des opérations de désarmement civil et volontaire (DCV) dans le district de l'Ituri, en Province orientale. Il s’agit d’un projet pilote dont la première phase, se déroulant dans les localités de Libi, Fataki, Mahagi et Bunia, est financée principalement par le PNUD-RDC, à hauteur de 400 000 USD, ainsi que par les gouvernements allemand et australien, qui appuient ainsi la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre et de réduction de la violence armée (CNC-ALPC). Si l’objectif immédiat de ce projet pilote est de récolter 2500 armes, les objectifs plus globaux de cette campagne de DCV sont de consolider la paix, de restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays et, bien sûr, de réduire, voire d’éliminer, la circulation illicite d’armes détenues par des civils. En outre, un succès de ce projet devrait servir de base à d’autres campagnes, notamment au nord du Katanga et en Equateur.
Sur le plan pratique, notons que l'Etat a offert des garanties judiciaires de non-poursuite à l'encontre des personnes remettant des armes et que celles-ci reçoivent, en compensation, des kits individuels, composés de machines à coudre, motos, vélos, tôles, moulins, houes, téléphones ou pagnes. En outre, afin de vaincre la réticence de ceux qui se sentiraient menacés s'ils renonçaient à leur arme, d’autres mesures de sécurisation ont été prises, notamment le développement d’une police de proximité dans les localités visées par le DCV.
Sources : contacts avec la CNC-ALPC et le PNUD-RDC.
Photo : Armes récoltées ce 12 mars à Bunia, chef-lieu de l'Ituri (crédit PNUD)